Crédit : CnesUne première en France, à Toulouse : Deux fossiles humains de plus de deux millions d’années ont été étudiés au MEDES grâce à la machine XTreme CT.
Qui sommes-nous? D’où venons-nous? Comment étions-nous des millions d’années plus tôt?
Des questions auxquelles José Braga et son équipe s’intéressent de près. Ils travaillent actuellement à l’étude de deux fossiles d’australopithèques uniques par leur qualité de préservation – des mâchoires - découverts il y a une cinquantaine d’années en Afrique du Sud et datant de plus de deux millions d’années.
Pour la première fois, ces fossiles sont sortis d’Afrique du Sud pour être étudiés en France, à Toulouse, au MEDES.
Comme de nombreux autres domaines de recherche, la paléoanthropologie n’a pas échappé à l’influence croissante des sciences de l’informatique et de l’imagerie. Dans le domaine de l’analyse anatomique des vestiges humains anciens, des progrès décisifs ont été accomplis et de nombreux axes de recherches pour l’analyse des principales étapes de l’évolution humaine ont émergé.
José Braga et son équipe ont décidé de faire appel aux nouvelles technologies pour étudier les deux fossiles. Leurs analyses effectuées à la Clinique Spatiale de MEDES sur la machine Xtreme CT ont permis d’analyser les mâchoires et le mode de formation des dents à une échelle microscopique.
Après une étude approfondie des images reconstituées, elles permettront de déterminer si les fossiles observés sont proches de nous évolutivement.
En complément à des études réalisées au laboratoire d’imagerie anatomique et paléoanthropologique de l’Université Paul Sabatier, cette étude permettra donc d’en savoir davantage sur le processus d’évolution de l’homme il y a deux millions d’années et de pérenniser l’utilisation du micro-scanner dans les études de fossiles.
Cette étude a donné lieu à une conférence de presse dans la Salle du Conseil de la Faculté de Médecine de Purpan, à Toulouse par M. José Braga, professeur de paléoanthropologie à l’Université Paul Sabatier (laboratoire d’anthropobiologie CNRS-UPS) et M. Roger Binot, ingénieur à l’ESA.